Exercices de synthèse


Ex. 1. : Résistance d’une barre cylindrique alimentée en continu

Calculer la résistance d’une barre de cuivre de section circulaire $S$ et de longueur $L$ alimentée par une tension $U$ constante.

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Ex. 2. : Condensateurs

Calculer les valeurs de capacités :

  1. du condensateur plan suivant : Condensateur plan
  2. du condensateur cylindrique :
    Condensateur cylindrique

Les deux étant constitués de deux électrodes séparées par un milieu diélectrique de permittivité relative $\varepsilon_r$.

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Ex.3. : Cylindre plongé dans un champ uniforme

On considère une région de l’espace où règne un champ d’induction uniforme (imposé par une source extérieure) de la forme : ${\bf b} = B_{0}\,{\bf u_x}$.
On place à l’intérieur de cette zone un cylindre de rayon $R$ constitué d’un matériau de perméabilité relative $\mu_r$ constante.

  1. Caluler, par séparation des variables, le potentiel vecteur magnétique ${\bf a}$ en tout point du domaine.
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  1. En déduire le tracé des lignes de champ d’induction correspondantes et observer les différents cas possibles en fonction du type du matériau. C’est-à-dire : Cylindre dans champ uniforme Utiliser le langage de votre choix : MATLAB (ou GNU/Octave), Python, Julia, etc…
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Ex. 4. : Câble coaxial

On considère un câble coaxial portant un courant $I$ tel que représenté sur la figure ci-dessous.

Représentation schématique du câble coaxial considéré

  1. Après avoir calculé le rayon intérieur du coax permettant d’assurer la même densité de courant dans les conducteurs aller et retour, calculer le champ magnétique en tout point de l’espace.
  2. En déduire l’énergie magnétique (par unité de longueur) et la valeur de l’inductance linéique du câble.
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Ex. 5. : Bobine rectangulaire

On considère une bobine rectangulaire à $N$ spires, de longueur $L$ très grande devant sa largeur, telle que représentée ci-dessous :

Représentation de la bobine étudiée

On désire calculer le champ d’induction créé par cette bobine, sans négliger le rayon des conducteur (on ne sera donc pas dans le cas d’un circuit filiforme).

Pour ce faire, nous procéderons par étapes :

  1. Après avoir précisé les hypothèses, calculer le champ crée par un conducteur cylindrique de rayon $r_c$ parcouru par un courant I (ligne unifilaire).

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  2. Dans le langage de votre choix, tracer le champ et les lignes correspondantes :

    1. Par des lignes de courant (streamline) ;
    2. En traçant les isovaleurs du potentiel vecteur associé ($a_z$) après l’avoir déterminé.
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  3. En déduire celui crée par le conducteur précédent et son retour séparés d’une distance $d_{if}$.

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  4. En déduire finalement le champ total créé par la bobine et retrouver le tracé de la solution : Champ de la bobine rectangulaire

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Ex. 6 : Transformateur élémentaire

On considère le transformateur élémentaire donné par la figure ci-dessous. Le primaire (en bleu) est constitué de $N_1$ spires, et le secondaire (en rouge) en comporte $N_2$.

Représentation schématique du transformateur considéré

  1. Calculer les inductances propres et mutuelle dans le cas où la loi de comportement du matériau magnétique est linéaire (de perméabilité relative $\mu_r$).
  2. Reprendre la question précédente dans le cas d’une loi de comportement non-linéaire. Choisir des valeurs réalistes pour les paramètres afin de tracer l’évolution des inductances en fonction des courants. On résoudra avec un petit programme au choix en : MATLAB (ou GNU/Octave), ou Python, ou Julia, ou autre…
    Je vous donne les vecteurs associés à la courbe $b(h)$ du matériau (XC10) et un exemple de son utilisation en MATLAB :
% Valeurs correspondant au XC10 :
H = [0.000000, 79.577472, 100.182101, 126.121793, 158.777930, 199.889571, 251.646061, ...
	316.803620, 398.832128, 502.099901, 632.106325, 795.774715, 1001.821011, ...
	1261.217929, 1587.779301, 1998.895710, 2516.460605, 3168.036204, 3988.321282, ...
	5020.999013, 6321.063250, 7957.747155, 10018.210114, 12612.179293, 15877.793010, ...
	19988.957103, 25164.606052, 31680.362037, 39883.212823, 50209.990127, 63210.632497, ...
	79577.471546, 100182.101136, 126121.792926, 158777.930096, 199889.571030, ...
	251646.060522, 316803.620370];

B = [0.000000, 0.211862, 0.265665, 0.332377, 0.414377, 0.513811, 0.631899, 0.767784, ...
	0.917018, 1.070353, 1.214255, 1.334637, 1.422981, 1.480634, 1.517214, 1.544515, ...
	1.571296, 1.602049, 1.638404, 1.680490, 1.727311, 1.776659, 1.825401, 1.870557, ...
	1.910809, 1.947222, 1.982328, 2.018252, 2.055398, 2.092545, 2.128095, 2.161612, ...
	2.194644, 2.230339, 2.272386, 2.324282, 2.389356, 2.471238];

% calcul de B(H)
function Bres = BdeH(B,H,valH)
	if ( valH < H(length(H)) )
		Bres = interp1(H,B,valH);
	else
		Bres = B(length(B))+mu0*(valH-H(length(H)));
	end
end
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Ex. 7. : Électroaimant

On considère l’électroaimant représenté sur la figure ci-dessous :

Électroaimant

  1. Considérons tout d’abord que le circuit magnétique est infiniment perméable (hypothèse du $\mu_{\infty}$). Calculer la force $F$ s’exerçant sur la partie mobile (plaque du bas) par les dérivées de l’énergie et la coénergie, et mettre en évidence la différence de signe entre les deux expressions. Retrouver ensuite la valeur de la force par le tenseur de Maxwell.

  2. Recalculer la force par le tenseur mais dans le cas où le circuit magnétique a une loi de comportement linéaire (perméabilité $\mu_r$). En déduire l’expression de la force de collage (à entrefer $e$ nul).

  3. En utilisant les valeurs de paramètres et de courbes $b(h)$ données ci-dessous, superposer les tracés de la force en fonction du courant ($F(I_c)$) dans les 2 cas : linéaire et non-linéaire.

mu0 = 4e-7*pi;  % H/m
aE = 1e-2;      % m
bE = 1e-2;
hE = 2e-2;
ent = 0.5e-3;
Ep = 1.e-2;
Lz = 20e-2;
N = 250;

% Loi de comportement des materiaux
% pour le E (M530) :
HE = [0.000000,  19.965330, 29.906288, 36.398771, 41.371669, 45.590262, 49.424859, ...
    53.082280, 56.692664, 60.347374, 64.117637, 68.064755, 72.246371, 76.720886, ...
    81.551123, 86.807959, 92.574503, 98.951520, 106.065047, 114.077777, 123.206911, ...
    133.753385, 146.151738, 161.058668, 179.516634, 203.267945, 235.379748, ...
    281.524948, 352.648412, 470.426179, 677.451541, 1051.068036, 1703.275165, ...
    2726.517959, 4137.981052, 5832.619704, 7939.552940, 10565.294335, 13843.912965, ...
    17970.359698, 23423.776432, 32234.325960, 51366.778967, 84577.843501, ...
    121162.493322, 160127.812767, 202470.282245];
BE = [0.00, 0.05, 0.10, 0.15, 0.20, 0.25, 0.30, 0.35, 0.40, 0.45, 0.50, 0.55, ...
    0.60, 0.65, 0.70, 0.75, 0.80, 0.85, 0.90, 0.95, 1.00, 1.05, 1.10, 1.15, 1.20, ...
    1.25, 1.30, 1.35, 1.40, 1.45, 1.50, 1.55, 1.60, 1.65, 1.70, 1.75, 1.80, 1.85, ...
    1.90, 1.95, 2.00, 2.05, 2.10, 2.15, 2.20, 2.25, 2.30];

% pour la plaque (XC10) :
Hp = [0.000000, 79.577472, 100.182101, 126.121793, 158.777930, 199.889571, 251.646061, ...
    316.803620, 398.832128, 502.099901, 632.106325, 795.774715, 1001.821011, ...
    1261.217929, 1587.779301, 1998.895710, 2516.460605, 3168.036204, 3988.321282, ...
    5020.999013, 6321.063250, 7957.747155, 10018.210114, 12612.179293, 15877.793010, ...
    19988.957103, 25164.606052, 31680.362037, 39883.212823, 50209.990127, 63210.632497, ...
    79577.471546, 100182.101136, 126121.792926, 158777.930096, 199889.571030, ...
    251646.060522, 316803.620370];
Bp = [0.000000, 0.211862, 0.265665, 0.332377, 0.414377, 0.513811, 0.631899, 0.767784, ...
    0.917018, 1.070353, 1.214255, 1.334637, 1.422981, 1.480634, 1.517214, 1.544515, ...
    1.571296, 1.602049, 1.638404, 1.680490, 1.727311, 1.776659, 1.825401, 1.870557, ...
    1.910809, 1.947222, 1.982328, 2.018252, 2.055398, 2.092545, 2.128095, 2.161612, ...
    2.194644, 2.230339, 2.272386, 2.324282, 2.389356, 2.471238];

% calcul de H(B)
function Hres = HdeB(B,H,valB)
	mu0 = 4e-7*pi;
	if ( valB < B(length(B)) )
		Hres = interp1(B,H,valB);
	else
		Hres = H(length(H))+1/mu0*(valB-B(length(B)));
	end
end

Cet exercice est adapté de la ventouse magnétique de fermeture de porte des TP FEMM de l’EC S8-A4-EC2.

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Ex. 8. : Barre de machine asynchrone

Le but de l’exercice est de calculer l’inductance de fuite et la résistance d’une barre de machine asynchrone à cage en fonction de la fréquence du courant rotorique. Lorsque le rayon d’alésage de la machine est assez grand, le problème peut se ramener à un problème 2D cartésien tel que représenté par la figure :

Barre de MAS

Cas statique :

Le courant I circulant dans la barre est supposé continu ($I = I_0$). Après avoir précisé vos hypothèses :

  1. Que vaut la densité de courant dans le cuivre $j$ ? En déduire la valeur des pertes Joule et de la résistance de la barre $R_0$.
  2. Tracer l’allure des lignes de champ dans cette portion de dispositif.
  3. En utilisant le théorème d’Ampère, calculer la valeur du champ magnétique $h$ dans l’encoche, c’est-à-dire : dans la zone d’air entre le cuivre et l’entrefer, et dans la barre de cuivre.
  4. Tracer $h_x(y)$ pour $y \in [0 ; h 1 + h 2 ]$.
  5. En déduire la valeur de l’énergie magnétique $W_e$ stockée dans l’encoche, et l’inductance de fuite $L_{f_0}$ définie par : $$W_e = \frac{1}{2}\,L_{f_0}\,I^2$$

Cas harmonique :

Le courant I est maintenant supposé sinusoïdal : $I(t) = I_{\text{eff}}\,\sqrt{2}\,\sin(\omega\,t)$.

  1. Dans quelle zone de l’encoche peut-on encore utiliser le théorème d’Ampère ?
  2. Quelle est l’équation vérifiée par $h$ dans le cuivre ?
  3. Résoudre cette équation grâce à un passage en complexes.
  4. En déduire la valeur de $W_e$, puis de l’inductance de fuite $L_f$ en fonction de la fréquence.
  5. À partir des questions précédentes, déterminer la valeur de la densité de courant complexe dans le cuivre. En déduire la valeur des pertes Joule et de la résistance $R$ de la barre en fonction de la fréquence.
  6. Vérifier les cas limites : $\lim\limits_{\omega \to 0} L_f (\omega) = L_{f_0}$ et $\lim\limits_{\omega\to 0} R(\omega) = R_0$.

Tracé des résultats :

Densité volumique de courant dans l'encoche à 50 Hz

Évolution de la valeur de l'inductance de fuite et de la résistance de la barre en fonction de la fréquence


Ex. 9. : Résistance d’une barre cylindrique alimentée en alternatif

La barre de cuivre de l’exercice Ex.1 est désormais alimentée en courant alternatif.
Calculer la densité de courant lorsque la barre est parcourue par un courant $I(t) = \sqrt{2}\,I_{\text{eff}}\,\cos(\omega\,t)$.

On utilise la transformation en complexes pour résoudre l’équation locale satisfaite par $\underline{\bf j}$ :

  1. Après avoir constaté que la densité de courant complexe est de la forme $\underline{\bf j} = \underline{j_z} (r)\,{\bf u_z}$, donner l’équation différentielle ordinaire satisfaite par $\underline{j_z}$.
  2. Résoudre cette équation en cherchant une solution sous la forme d’une série entière.
    On pensera à introduire l’épaisseur de peau $\delta = \sqrt{\frac{2}{\sigma \mu_0 \omega}}$
  3. Exprimer la formule générale de cette solution de façon plus concise en utlisant les fonctions de Bessel de première espèce $J_n$.
  4. Grâce à une condition de passage judicieusement choisie, retrouver la solution du problème : $$ \displaystyle\underline{j_z}(r) = \frac{\sqrt{-j}\,I_{\text{eff}}}{\sqrt{2}\,\pi R\,\delta} \frac{J_0(\sqrt{-j}\,\frac{\sqrt{2}\,r}{\delta})}{J_1(\sqrt{-j}\,\frac{\sqrt{2}\,R}{\delta})}$$
  5. En déduire l’expression de la densité volumique de puissance, puis les pertes Joules totales dans la barre, et donc sa résistance.
  6. Tracer son évolution avec un logiciel de calcul numérique et discuter des cas limites : $\omega \rightarrow 0$ et $\omega \rightarrow \infty$.

Tracé des résultats :

Densité volumique de pertes Joule dans la barre pour trois fréquences (0 Hz / 100 Hz / 10 kHz)

Évolution de la valeur de la résistance en fonction de la fréquence

Cliquer pour afficher le code MATLAB permettant de faire ces tracés

Ex. 10. : Chauffage par induction d’une plaque d’acier

On considère une plaque d’acier (de perméabilité $\mu$ et de conductivité $\sigma$) de longueur $L_z$ et de largeur $l_y$ très grandes devant son épaisseur $2\,e$. Cette plaque est placée à l’intérieur d’un inducteur correspondant à un solénoïde de longueur $L$ à $N$ spires jointives de forme rectangulaire.
Celui-ci est parcouru par un courant $I(t)$ imposé. Une représentation schématique du dispositif et le repère associé sont donnés par la figure ci-dessous :

Représentation schématique du problème

  1. Dans un premier temps, on considère uniquement l’inducteur.
    En précisant vos hypothèses, et en utilisant le théorème d’Ampère sur 3 contours judicieusement choisis, montrez que le champ magnétique à l’intérieur du solénoïde est uniforme et s’écrit : $ {\bf h_s} = n\,I(t)\,{\bf u_z} $.
    On explicitera la valeur de $n$ en fonction de $N$ et $L$.

  2. Le courant d’alimentation est : $ I(t) = I_{\text{eff}} \sqrt{2}\,\cos(\omega\,t) $. Donner la forme complexe du courant $\underline{I}$, ainsi que du champ précédent $\underline{h_s}$.

  3. Désormais, on insère la plaque dans l’inducteur. Donner, en le justifiant, l’équation générale de diffusion à laquelle obéit le champ magnétique à l’intérieur de celle-ci ( $x \in [−e; e]$).

  4. À partir de l’équation précédente et de la question 2, donner la forme complexe du système permettant de calculer le champ complexe $\underline{\bf h}(x)$ dans la plaque. Soit : une équation différentielle ordinaire d’ordre 2 à coefficients constants complexes et 2 conditions aux limites.

  5. Résoudre ce système (on fera intervenir l’épaisseur de peau $\delta$).

  6. En déduire l’expression complexe de la densité de courant dans la plaque, puis celle de la densité volumique de puissance moyenne $p$ injectée dans la plaque par l’inducteur, et donc de la puissance moyenne totale $P$ injectée dans la plaque.

Tracé des résultats :

Représentation du champ magnétique et de la densité de puissance dans la plaque





$$ \text{{\LARGE That’s all Folks!}} $$