Bref historique

Bien que plus jeune que la mécanique, l’électromagnétisme est, avec cette dernière, une grande branche de la physique classique. Sur Wikipédia, on peut trouver un bon résumé historique. Plutôt que de le reformuler, je préfère le pomper odieusement :

Pendant longtemps les phénomènes électriques et les phénomènes magnétiques ont été considérés comme indépendants [1]. En 1600, William Gilbert explicite, dans son ouvrage De Magnete, la distinction entre corps électriques (il introduit ce terme) et magnétiques. Il assimile la Terre à un aimant, note les répulsions et attractions des aimants par leurs pôles et l’influence de la chaleur sur le magnétisme du fer. Il donne aussi les premières notions sur l’électricité, dont une liste des corps électrisables par frottement.

Les Grecs avaient seulement remarqué que des morceaux d’ambre frottés pouvaient attirer des corps légers, tels des copeaux ou de la poussière, et par ailleurs qu’il existait un minéral, la « pierre d’aimant » ou magnétite [2], capable d’attirer le fer et les métaux ferreux.

La découverte au XIXe siècle par Ørsted, Ampère et Faraday de l’existence d’effets magnétiques de l’électricité a conduit progressivement à envisager que les forces « électrique » et « magnétique » puissent être en fait unifiées, et Maxwell propose en 1860 une théorie générale de l’électromagnétisme classique, qui pose les fondements de la théorie moderne.

  • La perturbation des boussoles sous l’action de la décharge de la foudre était un phénomène bien connu au XVIIIe siècle. Cela créait un lien entre électricité et magnétisme, mais difficile à interpréter et impossible à reproduire. Par ailleurs les lois de l’électricité et du magnétisme énoncées par Charles Coulomb distinguaient bien l’électricité d’un côté et le magnétisme de l’autre, même si ces lois se présentaient sous la même forme mathématique.

  • En 1820, le Danois Hans Christian Ørsted fait une observation extraordinaire : un fil rectiligne parcouru par un courant continu dévie l’aiguille d’une boussole placée à proximité.

  • En 1820, André-Marie Ampère met en évidence les interactions entre courants électriques et assimile tout aimant, y compris le globe terrestre, à un ensemble de courants [3].

  • En 1831, Michael Faraday étudie le comportement d’un courant dans un champ magnétique, et s’aperçoit que celui-ci peut produire du travail. Ørsted avait découvert qu’un courant électrique produit un champ magnétique, Faraday découvre qu’un champ magnétique engendre un courant électrique. Il découvre ainsi le principe du moteur électrique, et donc la conversion du travail mécanique en énergie électrique, inventant ainsi la génératrice de courant. Dans un article de 1852 (« On the Physical Character of the Lines of Magnetic Force »), Faraday dévoile l’existence du champ magnétique en décrivant les « lignes de force » le long desquelles s’oriente la limaille de fer au voisinage de l’aimant.

  • En 1864, James Maxwell unifie les théories antérieures, comme l’électrostatique, l’électrocinétique ou la magnétostatique. Cette théorie unifiée explique, entre autres, le comportement des charges et courants électriques, des aimants, ou encore des ondes électromagnétiques telles la lumière ou les ondes radio qui apparaissent en fait comme la propagation de perturbations électromagnétiques. L’électromagnétisme est né.

⇝ Merci Wikipédia ! Mais pour le reste, on fera sans toi… 😉